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Vieux 25/03/2020, 23h19  
Honda
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Bonjour et merci pour vos informations et critiques qui peuvent toujours servir tant que cela reste dans un langage conformes aux règles de la bienséance, au respect des convenances.
Un grand merci aussi à ziiku et chipshop pour l'information sur le fake.
Pour ma part même si le message est faut, ce qui est écrit ne l'ai certainement pas entièrement.

Pour ce qui souhaite s'informer sur comment se propage le virus.
Version courte :

Le virus se transmet par contact direct avec les gouttelettes respiratoires produites par une personne infectée (lorsqu’elle tousse ou éternue) et au contact de surfaces contaminées par le virus. Le virus de la COVID-19 peut survivre sur les surfaces pendant plusieurs heures.

Plus technique avec le Dr Hansen :

Pour passer d’un sujet infecté à un sujet vulnérable et ainsi avoir l’opportunité de contaminer un nouveau malade, le virus doit utiliser une stratégie de transmission d’une quantité de particules virales suffisante pour déborder les défenses passives de sa cible et ne pas être lui-même détruit par l’environnement extérieur qui lui est hostile.

Le COVID-19 a un tropisme essentiellement respiratoire. C’est-à-dire qu’il se développe volontiers dans l’ensemble des voies respiratoire et qu’il se retrouve dans les sécrétions produites par ces voies respiratoires.

Quantité, taille et vitesse des particules
Lorsque l’on prend en compte que la simple respiration, à raison de 16 cycles de 0,5 litre par minute, émet 10 à 104 particules par litre d’air expiré - avec une majorité de particules de diamètre inférieur à 1 μm [1] - on peut estimer qu’au repos on diffuse 8 litres/minute soit 80 à 832 particules d’un diamètre majoritairement de 0,8 μm.

Dès qu’on se met à parler, on peut émettre jusqu'à 5000 particules par minute, d’une taille pouvant atteindre 60 μm [2]. Si l’on se met à tousser, on génère immédiatement des particules en plus, de tailles comprises entre 0,5 et 30 μm mais majoritairement inférieure à 2 μm, alors qu’un éternuement génère autant de particules mais de tailles plus modestes, de 0,5 à 16 μm.[3]

La vitesse de chute (sédimentation) de ces particules dépend de leur taille (on parle d’aérosol si la taille est < 5 μm ou de gouttelette si la taille est > 10 μm). Pour un diamètre de 100 μm, la particule met 10 secondes pour atteindre le sol ou toute surface horizontale, pour un diamètre de 10 μm, la particule met 17 minutes pour atteindre le sol, avec un diamètre de 1μm la particule reste en suspension 18 heures 30 minutes, etsi la taille est de 0,1 μm la particule reste en suspension tant qu’un courant d’air ne l’a pas projetée sur une surface horizontale ou verticale.

Les gouttelettes sédimentent sur les surfaces. Si elles ne se sont pas évaporées, les gouttelettes et les aérosols qui ont sédimentés peuvent être remis en suspension dans l’air, par exemple lors d’un balayage vigoureux ou bien tout simplement se coller par transfert sur les doigts qui parcourent la surface du bureau par exemple puis, lors d’un mouvement automatique inconscient, les doigts contamineront les lèvres, les yeux, les narines, etc. (comme cela est connu depuis les années quarante).

4 moyens de transmission
1. Les «aérosols» produits par la respiration, la toux et les éternuements, les gestes médicaux techniques (intubation, aspiration bronchique, …), qui peuvent rester en suspension assez longtemps.
2. Les «gouttelettes» produites par la parole, la toux et les éternuements qui se déposent très rapidement sur les surfaces.
3. Le «contact indirect» via des objets ou des surfaces contaminées par les sujets infectés et manipulées par les sujets vulnérables.
4. Le «contact direct» entre un sujet infecté et un sujet vulnérable (poignée de main, embrassade, etc.).

4 mesures de protection efficaces
1. La ventilation des pièces, des lieux de passage ou de transit pour diluer et éliminer les aérosols.
2. Les masques chirurgicaux pour limiter la dispersion des gouttelettes par les sujets infectés.
3. Le nettoyage des surfaces avec un chiffon humide, le lavage des mains et l’usage des solutions hydro alcooliques (SHA) pour retirer/détruire les gouttelettes sédimentées.
4. L’abandon des rituels de salutation habituels comme la bise ou la poignée de main et l’adoption d’une distance sociale supérieure à 1 mètre chaque fois que possible.

La ventilation de toute pièce à intervalle régulier (toutes les deux heures pendant 20 minutes par exemple) est facile à mettre en œuvre.
La question du port du masque chirurgical (ou médical) par le patient infecté cliniquement actif (typiquement toux sèche fébrile) en présence d’un tiers (proche ou soignant) ne soulève pas de question. Il est maintenant bien établi que contrairement à ce que nous montrent les reportages le port du masque par la population est inutile et inefficace.
Son usage systématique largement répandu en Asie à démontre son incapacité à limiter l’explosion de l’épidémie.
Le nettoyage des surfaces – penser à désencombrer au maximum les tables, bureaux, surfaces de travail pour faciliter leur nettoyage et éviter de créer des sanctuaires pour les particules chargées de virus – est une mesure qui ne pose pas de problème, il suffit de prioriser le temps qu’on doit y consacrer (la surface du bureau après chaque consultation pour un médecin de ville, après chaque usage pour les tables ou les surfaces de travail).
L’abandon des rituels de salutations et l’invention de nouveaux est en cours et semble stimuler l’imagination des intéressés.

Quel masque pour les soignants ?
La question de toute première importance qui reste, est celle de l’usage ou non du masque par les soignants et du niveau de protection que ce masque doit apporter pour limiter le risque de contamination professionnelle.

D’abord les masques répondent à des normes techniques précises.

Les masques chirurgicaux (médicaux) relèvent de la directive européenne 93/42/CEE qui concerne les dispositifs médicaux de classe I. Ces masques sont caractérisés par leur capacité à capturer les gouttelettes projetées et une fraction des aérosols produits par les actes médico-techniques. Ils sont indiqués pour la protection du soignant en cas d’actes de soins ou de petite chirurgie sans risque de projection de liquides biologiques (en cas de risque de projection de liquides biologiques il convient de préférer les masque avec couche imperméable).
Les masques «FFP1, FFP2, FFP3» sont des appareils de protection respiratoire jetables qui relèvent de la directive européenne 89/686/CEE. Ces équipements de protection individuelle ont une capacité croissante à capturer des aérosols ayant une taille moyenne de 3 microns (efficacité filtrante ≥ 95% pour le type I, ≥ 98% pour le type II par exemple).
- Un masque FFP1 est déjà suffisant pour protéger les soignants lors d’interventions de courte durée avec saignement (p. ex. trachéotomie, chirurgie vasculaire...), la mise en place d’un cathéter veineux central, la réalisation d’un cathétérisme cardiaque, une intubation, l’aspiration des voies respiratoires, le rinçage de plaies, une autopsie, …).
- Un masque FFP2 doit plutôt être réservé pour des interventions de longue durée avec saignements (chirurgie cardiovasculaire, transplantations, chirurgie avec placement de prothèses,).
Conseils relatifs au port du masque
Installer correctement le masque ou l’appareil de protection respiratoire après un dépliage complet, liens bien serrés ou élastiques bien en place, pince-nez ajusté.
Une fois installé, ne pas manipuler le masque ou l’appareil de protection respiratoire car il existe un risque de détérioration de celui-ci et de contamination des mains.
En toute hypothèse, ne jamais porter un masque plus de 4 heures d’affilée. Il est possible dans certaines circonstances exceptionnelles de réutiliser un masque (donc de le porter 2 x 4 heures) mais jamais d’affilée et cela nécessite de suivre une procédure très stricte de manipulation et de décontamination précisée par la SF2H.

Éliminer le masque ou l’appareil de protection respiratoire utilisé dans la filière des Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux (DASRI).
Se laver les mains après avoir enlevé et éliminé le masque ou l’appareil de protection respiratoire.
NB1 : Le diamètre du COVID-19 est compris entre 0,06 et 0,14 μm[6] donc on pourrait croire qu’il reste en suspension.
Cependant il n’en est rien car pour l’essentiel il est transporté par une particule (gouttelette > 10 μm ou un aérosol < 5 μm).

NB2 : Les masques FFP2 et les lunettes, voire les tenues de protection des soignants, pour établir une barrière contre les aérosols notamment sont pertinent lors de certains gestes médico-techniques qui génèrent des quantités importantes d’aérosol (intubation/extubation, aspiration bronchique, nettoyage/changement de canule de trachéotomie, pose/ablation d’une sonde gastrique, endoscopie, chirurgie, etc.).

Dr Jan-Cedric Hansen
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